Catherine Hershey / voix

Gilles Poizat
/ voix, guitare, trompette

poèmes de Galen E. Hershey (écrits entre 1946 et 1976)




« Des comptines réverbérées, poussées l'oeil grand ouvert dans l'oeil du diable,
et dont la grande douceur étrange et le charme (inquiet) cachent à peine le caractère ébouillanté. »

Sing Sing (Arlt)

« Une musique folk troublante et touchante, une musique où les ténèbres le disputent aux lumières. »
Alexandre Galand (lesmaitresfous)




Ateliers Claus, Bruxelles 2016 - photo © fabonthemoon

-------------

Concerts passés :

2016 : La Fraternelle (Saint Claude), De l'autre côté du pont (Lyon), Festival Mens alors !, Festival Rencontres entre les mondes à Chabeuil, Le Petit Bain à Paris, Les Ateliers Claus à Bruxelles (B), Barricade à Liège (B), La Tannée au Roeulx (B), Le Brin de Zinc à Chambéry, Les Pavillons Sauvages à Toulouse, La Gare de Coustellet, Studio de l'Ermitage à Paris, Grrnd Zero à Lyon. 2015 : Festival Face K (Genève). Tournée Trio de duos avec l'Etrangleuse et Hyperculte : Le Périscope (Lyon), les Hauts Parleurs (Villefranche de Rouergue), La Lampisterie (Brassac-les-Mines) et l'HICAM (Montoison). Les Pavillons Sauvages à Toulouse, Incertain Folk à côté de Rodez, chez l'habitant à Arles, Montpellier, le Périscope à Lyon, les Nautes à Paris, les concerts en chaussettes à Lille, Les Carottes à Bruxelles, Les Maîtres Fous à Liège. 2012 : les Balades Sonores et l'Espace B à Paris.

-------------

sortie du premier disque chez Okraïna Records en décembre 2015




Pour plus d'actualités de Catherine Hershey, suivez ce lien

Pour plus d'actualités de Gilles Poizat, suivez ce lien



karoo mai 2017

"Okraïna : Faire germer les territoires musicaux d’à côté

[...] Rev Galen (okraïna#6) traversait la pellicule lisse de l’onde pour nous permettre de vagabonder parmi les songes poétiques du révérend du Michigan Galen E. Hershey, couchés sur vélin entre 1946 et 1976. Officiant comme sherpas au milieu des fantômes d’une lande constituée pour moitié d’éther, Catherine Hershey, la petite-fille de l’homme de prières – au chant sylphide – et Gilles Poizat – en héritier très juste et sobre du grand Wyatt, entre voix, trompette et guitare – se muaient en d’excellents remèdes à la mélancolie, nous permettaient d’accueillir la nuit de façon suspendue mais ne manquant pas de griffe."
Anne-Lise Remacle

The Wire (UK) n°388 - Juin 2016



Le Drone avril 2016

Ces rencontres entre l’ancien (la tradition) et le nouveau (la réinterprétation), l’Europe et l’Amérique, se concrétisent chez Okraïna de manière récurrente par des duos, des rencontres (Decazes / Chenaux, Decazes / Dora, Ignatz / Harris Newman, Ed Askew / Steve Gunn, Ed Askew / Joshua…). Une des plus belles (et aussi la plus récente du label), a lieu chez Rev Galen, réunissant Catherine Hershey, qui chante les poèmes de son grand-père Galen E. Hershey, pasteur-fermier à Pontiac (Michigan) et Gilles Poizat (guitare, trompette, voix), comme la mise en musique emblématique (au carré, dirions-nous) de cette connexion qui traverse le temps et l’océan.


La Voix des Sirènes (Fanzine)



Ce que Sing Sing (Arlt) en dit :

"Le disque de Rev Galen ne dure que 22 minutes, c'est à la fois forcément trop court (on en redemande, on en redemande, on voudrait que ça dure, on voudrait que ça ne finisse jamais) et idéal. Ah ça, ces 22mn ne pèsent pas pour rien. Ce sont pourtant 22 mn d'une légèreté absolue, 22 mn qui floconnent sur nos fronts, ces fronts qui poussés contre la vitre dessinent à la fièvre tout un monde de cristal sur le givre et la buée.

Comme son nom l'avoue volontiers, ce disque d'hallucination tranquille (mais méfions-nous) s'échafaude dans toute sa durée saugrenue autour de 8 poèmes que feu le Réverend Galen Hershey, grand-père de Catherine Hershey, qui chante ici,  consignait plus ou moins dans le secret, dans ses carnets. Ce sont des poèmes simples et beaux, qui ont la simplicité et la beauté des poèmes que l'on consigne plus ou moins dans le secret, dans des carnets. Le secret des carnets est plus ou moins le plus simple et le plus beau des secrets.
Catherine Hershey, donc, qui chante ici, chante avec l'admirable justesse et le coeur un peu ivre (transi de la joie de chanter, de l'émotion de déflorer le secret des carnets, de la peur d'on ne sait trop quoi qui vient froisser quelque chose très loin, et dont l'épiderme vient traduire l'énigmatique alphabet. Quand je parle d'épiderme, c'est à notre épiderme à nous, auditeurs, que je pense, je ne sais pas si c'était clair. J'espère qu'à présent ça l'est. Je veux dire: clair. Toujours est-il que ces 8 poèmes, par la grâce du chant, de la musique de peu, de la ferveur toute vacillante de l'interprétation, sont devenus de véritables chansons. Des chansons comme on les aime et comme on n'en surprend que trop rarement. C'est à dire immédiatement reconnaissables, indécrottablement poignantes, très étranges dans leur familiarité même.
Gilles Poizat, fait trembler dans la réverb' une guitare patiente, égrenant ses notes furtives comme un chapelet d'osselets, tire d'une trompette le genre de traits subtilement diffractées qu'on entend sur le Rock Bottom de Robert Wyatt, siffle comme on se cache pour pleurer et chante comme un bébé baleine en train de rêver (ou alors il vocifère, comme un Jad Fair coincé en haut du toboggan, ça pourrait faire marrer mais c'est déchirant). Catherine Hershey, yeux grands ouverts sur ce qui sort de sa bouche et fait de cette fumée dont les peaux-rouges fatigués font leur courrier, donne à ses mélodies le galbe des plus intrigants mollets (je pense aux mollets du Chaperon brûlant de rouge que vous savez, et que convoite le loup des contes). Ce sont des chansons tristes et pleines, un peu voilées,  et dont le coeur déborde de partout, mais avec un calme d'aube sûre de sa légitimité d'aube. Comme toutes les musiques en convoquent d'autre (c'est ce qui est chouette avec la musique, c'est qu'elle sait ouvrir sa table), on pensera aux comptines d'Ivor Cutler, à la ritournelle de Pearl dans "La nuit du chasseur", aux plus douces et vénéneuses ballades de Shirley Collins, à quelques airs élisabéthains  tels qu'ils furent déjà, dans une autre vie, rendus effervescents par Syd Barrett. On y pensera sans que cela ne nous gène en rien. Et puis on ne pensera plus du tout, trop occupés à soigner nos bleus, ces bleus exquis que font à l'âme les chansons dont on sait qu'on ne les oubliera jamais."

Rif Raf (Belgique)



autres chroniques du disque sur le web :

rotational review (Toronto, en anglais)

musicwontsaveyou (Bari, en italien)

the little dog laughed (Berlin, en anglais)
-------------

Pour plus d'actualités de Catherine Hershey, suivez ce lien

Pour plus d'actualités de Gilles Poizat, suivez ce lien




-------------

contact : gillespoizat@gmail.com